La fumée de tes cigarettes
N'est semblable à aucune autre
Et dessine dans le ciel noir
Des fantasmes insaisissables
Pour atteindre ce rivage trop distant,
Je navigue parmi les puissants récifs,
Là où la lumière du phare est étouffée,
Comme perdues dans les hadales.
Après un périple infini,
Sur moi s'abat un effroi bien trop lourd,
Quand je découvre à la lumière des étoiles
Un masque défiguré par un sourire mauvais
Des notes de luth émanent de l'épaisse brume,
Elles suintent du tombeau de ma vie,
Pour aller se perdre et ricaner entre les tombes.
En tout climat ces mélodies demeurent,
Même les orties indomptables se cambrent
Sous la mesure effrénée du temps !
Au sein de la sépulture de lierre verdâtre,
Sur des sombres, sombres airs de flamenco,
Les pierres moisies ont l'air d'étinceler, de virevolter -
Et ces derniers rats entament un palmas frénétique
Valsant sur ce délicieux son de la mort.
Malgré les lunes qui s'enchaînent,
Sens-tu le tempo qui s'accélère ?
Vois ceux
Sois là.
Malgré les bombes, le brouillard et les guirlandes,
Les espoirs, les peurs et les chagrins.
Il n'y a pas de sapin et les flammes brûlent en dehors de la cheminée.
Je crois qu'il y a le feu au monde.
Sois là.
Sans toi je peux mourir demain en contemplant la guerre,
Les vitrines d'hiver pendant que les corps tombent,
Le besoin d'amour et les crimes infernaux.
Sois là,
Dans la ville aux lumières qui nous abrite encore,
Et montre à notre enfant le bien que l'on peut faire,
Malgré la fatigue des combats intestins.
Il neige?
Non, ce sont des cendres qui sortent de l'écran.
Je vois mouri
La neige me brûle.
Pourquoi?
Les yeux écarquillés j'avance maladroitement,
Les mains vers le ciel,
Les pieds dans les nuages.
Pourquoi?
La neige me tente.
La bouche entrouverte je mange silencieusement,
Les doigts dans la crasse,
Les yeux pris dans l'orage.
Pourquoi?
La neige me manque.
La tête dans les abysses je nage furtivement,
Sans que l'on me voit,
Ni que l'on m'entende,
Dans une demi-vie enfouie sous la gangue.
Pourquoi?
J'étais dieu et j'ai détruit l'offrande.
J'étais doux et j'ai ourdi mille guerres.
J'étais fils et j'ai honni ma mère.
La terre.
Le dernier hiver.
Pourquoi?
Mon Tramway, le chemin de ma trame
Du matin à l'ébauche à mes soirs de débauche
La poésie, ses rails, ma cocaïne
Ma contre-addiction
Écrire en vers et contre tous
Voyageur sans billet,
Le désaiguillage de mes trajets préprogrammés
Mes gares de l'inconnu en construction
Il ne suffirait pas d'une tempête pour nettoyer ce crâne,
Laver ces idées sales et ces propos gluants,
Détacher ces vêtements trempés de sueur âcre,
Coulant le long de ces cheveux blonds-haine.
Donny Donny va-t-en rejoindre les fous dans leur maison moelleuse et décrit leur ta peine d'être si indigent
En amour
En amour
En jolis sentiments.
Méfie-toi malgré tout, du souffle des belles âmes,
Des seigneurs de la science et de l'art résistants,
Qui affûtent leurs armes sans autre simulacre
Que l'espoir des enfants dans leurs cœurs amènes.
Donny Donny va-t-en rejoin
Une nuit sombre et glaciale by HydromelKing, literature
Literature
Une nuit sombre et glaciale
La nuit arachnéenne aux nuées d'épouvante,
Enserre dans sa toile de mousseline sombre,
La lune désargentée, sentinelle décadente,
Dont l'éclat terni annonce la ruine et l'ombre.
Et à travers la dissonance des guerres passées,
Vibre l’impur héritage, l’odieux spectacle,
Des visions macabres, des espérances terrassées,
Noyées dans le sang, la terre comme seul réceptacle.
Sous les arches brisées, au beau milieu des morts,
Les souvenirs s’éteignent et la douleur persiste.
Tu tiens toujours debout, tu maintiens tes efforts,
Pour que ton âme ble
Il faut peut-etre bruler l'argent by SuzelH, literature
Literature
Il faut peut-etre bruler l'argent
Il faut peut-être brûler l'argent.
Et puis tendre l'oreille
Pour entendre le doux murmure
Des soupirs de soulagement
De ses esclaves affranchis.
Par milliers et milliards, libérés de la terne fortune qui nous fait tous crever.
Par manque ou par cupidité.
Il faut peut-être brûler l'argent.